
Pierre-Olivier de Rycke : "L’hypnose régressive dans des vies antérieures peut ramener des capacités en soi."
2/15/2025



Pierre-Olivier de Rycke est praticien en hypnose Il pratique plus spécifiquement l’hypnose spirituelle, à laquelle il a été formé en 2020, qui comprend l’hypnose régressive vers l’enfance et les vies antérieures (dites aussi « parallèles » ou « simultanées »). Il exerce par ailleurs l’Écoute thérapeutique et capte des informations des Annales Akashiques.
Sa vie a été bouleversée par une expérience survenue en 2015. Après une existence classique, malgré quelques signes avant-coureurs dont il a pris-conscience après-coup, Pierre-Olivier de Rycke s’est alors rendu à une séance de soin et d’autoguérison dont une amie lui avait dit le plus grand bien. Au cours de ce soin collectif qui rassemblait une vingtaine de personnes, la thérapeute l’a invité, comme les autres participants, à fermer les yeux et à scanner son corps pour identifier ce qui était bloqué en lui et le nettoyer. La séance lui a non seulement apporté des bienfaits mais elle lui a même permis de voler intérieurement en état modifié de conscience !
Pierre-Olivier de Rycke a été à la fois fasciné et perturbé par cet évènement, qui lui a permis de comprendre qu’il avait accès à tout un tas de facultés. Pour satisfaire ses envies d’apprendre et d’évoluer, il a expérimenté de très nombreuses voies dans les années suivantes : méditation, reiki (qu’il avait déjà découvert avant), formation en soins énergétiques, respiration holotropique, biodanza, Qi-Gong, chamanisme etc. Il est aussi allé voir un guérisseur au Brésil, il s’est rendu au village des pruniers et il a fait des pèlerinages à Lourdes et à Saint-Jacques de Compostelle. Il s’est recentré ensuite ce qui résonnait le plus en lui.
Il relate dans cette seconde partie de l’entretien, comment se déroule une séance de régression dans ses vies antérieures, explique de quelles façons le praticien en hypnose réussit à dépasser l’obstacle du mental et évoque une technique très complémentaire à l’hypnose, l’écoute thérapeutique.
Chiron – Vous faites des séances d’hypnose très longues. Pourquoi une telle durée ?
Pierre-Olivier de Rycke - Une séance de base avec moi dure 3h/4h parce qu’il y a différentes phases par lesquelles je fais passer la personne. Entre confrères, une séance d’hypnose est plus courte car la mise en état modifié de conscience est très rapide.
Il y a tout un temps de prévu, d’abord, pour faire connaissance avec la personne. Ensuite, je lui pose des questions sur son parcours de vie, sur ses liens avec les autres personnes qui font partie de sa vie. Je prends aussi note des questions avec lesquelles la personne est venue. J’en viens à expliquer après ce qu’est et ce que n’est pas l’hypnose, en particulier l’hypnose que je pratique.
Puis, on en arrive à la mise en état modifié de conscience, par une détente profonde et la mise en transe hypnotique, facilitées aussi par un audio que je conseille d’écouter les jours précédents. La séance en elle-même peut alors débuter, ce qu’on appelle le « plateau thérapeutique », c’est-à-dire le temps d’expérimentation de la personne.
La séance se répartit généralement en deux temps : l’exploration des vies antérieures, puis l’échange avec sa conscience supérieure, son âme, son inconscient (autant de mots pour dire une seule et même chose). L’exploration des vies, en général entre 2 et 4, peut déjà prendre une bonne heure. La personne me raconte ce qu’elle voit, je l’interroge, je l’oriente au fur et à mesure que les moments, 4 ou5 en général, de ces vies antérieures se présentent à elle. Parmi eux, il peut aussi y avoir le moment de la mort (sans aucun ressenti ni aucune émotion pour la personne qui fait la séance), et le bilan de la vie. L’échange qui suit avec la conscience supérieure dure bien 30 minutes-1h.
Enfin, la séance se termine par la sortie de la personne de son état de transe, puis par un bilan de fin de séance.
Au cours de la première partie de l’entretien, vous avez évoqué la guérison que peut apporter l’hypnose régressive dans son enfance ou dans des vies antérieures. Vous avez aussi évoqué le fait de récupérer des capacités. Pouvez-vous développer ce point ?
L’hypnose spirituelle, et plus spécifiquement l’hypnose régressive, peut nous emmener dans des vies antérieures mais aussi dans des vies futures. Du point de vue divin, tout se passe en même temps, de façon simultanée, puisque le temps n’existe pas dans cet espace divin. Elle peut nous faire contacter des êtres chers disparus, des guides et elle peut, effectivement, ramener des capacités dans notre vie ici et maintenant de ces explorations.
Il n’y a pas de baguette magique non plus ! Les capacités ramenées ne se manifestent pas d’un coup, comme dans Matrix. En tout cas, je n’ai jamais vu de telles situations. Les réactivations se font en douceur, sur plusieurs jours, plusieurs semaines ou plus, en cohérence avec le chemin d’âme de la personne car l’univers fait bien les choses. La personne ne passe pas du tout noir au tout blanc. Se défaire de nos blocages est un travail de toute une vie. On enlève des pelures d’oignons jusqu’à s’en rapprocher du cœur. Après les gros cailloux, il y a encore des petits cailloux.
« Pour savoir si le mental fait obstacle, je prête attention au vocabulaire ainsi qu’à l’attitude de la personne. Chaque expression (la communication verbale, para-verbale et infra-verbale) est chargée énergétiquement. »
Vous avez expliqué que le praticien en hypnose ressentait des choses lors de la séance. Comment détecte-t-il si le mental fait obstacle à l’accès à inconscient ? Dans le cas d’une hypnose régressive vers une vie antérieure par exemple, comment pouvez-vous savoir si c’est le mental de la personne qui construit un scénario ou si c’est son inconscient qui livre des informations ?
Autant avec les Annales Akashiques je canalise et reçois les informations, autant au cours d’une séance d’hypnose ce n’est effectivement pas le cas. La personne elle-même reçoit les informations et les exprime. Je découvre donc les choses en même temps qu’elle.
En amont je prépare énergétiquement la séance pour que tout se déroule au mieux. Lors de la séance en elle-même, je perçois les différents types de parasitage qui peuvent survenir, qu’il s’agisse du mental ou d’entités négatives, du fait de mon expérience, soit parce que j’ai déjà vécu des choses similaires soit par mon expérience de thérapeute. Pour le mental, je prête attention au vocabulaire. Chaque mot et chaque construction de phrase (la communication verbale) est chargée énergétiquement, tout comme la communication paraverbale (l’intonation).
Les réactions du corps, enfin, sont des indices précieux. Il bouge, il réagit, il a toute une communication infra-verbale. C’est pourquoi, quand je fais une séance à distance, je demande à voir le haut du corps, la partie entre le sternum et le haut de la tête.
L’hypnose spirituelle relève-t-elle de la thérapie holistique, celle qui prend en compte l’ensemble des choses ?
Dans la médecine occidentale, tout est segmenté et réglé par un spécialiste. Si vous avez un problème de gorge, on vous invite à aller voir un Orl, si vous avez un problème de cœur, vous allez chez le cardiologue etc. L’hypnose Spirituelle travaille de manière holistique. Elle accueille la personne dans sa globalité, c’est-à-dire qu’elle travaille non seulement sur son corps physique mais aussi sur ses autres corps (corps éthériques, aura).
Le corps est un système complexe d’organes, de lymphes mais il est aussi en lien avec des choses non-perceptibles et subtiles. On dit bien d’une autre personne « je la sens » ou « je ne la sens pas », ce qui prouve que nos interactions se font également au niveau énergétique, ce dont chacun a plus ou moins conscience. Le corps est donc vecteur d’informations. Cela se vérifie en kinésiologie quand le corps fait lever un doigt par exemple pour signifier que l’inconscient répond « oui » à la question posée ou un autre doigt pour signifier qu’il dit « non ». Quand le corps est malade, là aussi, il transmet de l’information. Le mal a dit, dit le langage des oiseaux.
« L’écoute thérapeutique ne se fait pas en état modifié de conscience mais par une simple conversation qui la met en contact avec son inconscient au final (la frontière est ténue !). »
En quoi l’écoute thérapeutique, que vous pratiquez également, est elle complémentaire avec hypnose et de quoi s’agit-il ?
Parmi les outils qui existent, la personne choisit ce qui l’appelle. Il est fondamental pour cela qu’elle se mette dans son cœur et suive ses intuitions.
L’écoute thérapeutique ne se fait pas en état modifié de conscience mais par une simple conversation qui la met en contact avec son inconscient au final (la frontière est ténue!). Elle est une thérapie brève issue la maïeusthésie de Thierry Tournebise. L’écoute thérapeutique consiste, comme son nom l’indique, à écouter la personne évoquer un point qui la chagrine, pour remonter au fur et à mesure à la source du problème. Il peut s’agir de la raison pour laquelle la personne vient me voir mais des fois un sujet plus important est imposé par le contexte.
Remonter à source signifie, en l’occurrence, se resituer dans la situation au cours de laquelle la personne avait ressenti les mêmes émotions. Là aussi, l’écoute thérapeutique renvoie souvent à l’enfance, cause de la majorité des blocages, souvent dans la relation au père ou à la mère. Je demande à la personne de se centrer sur ses ressentis et de me dire ce qu’elle a éprouvé au moment auquel elle remonte, de resituer les personnages et lieu dans leurs détails.
Une personne venue me voir avait un de manque de confiance en elle. L’écoute thérapeutique l’a ramené à une humiliation subie enfant. J’ai invité la personne à exprimer ses ressentis maintenant et je suis entré en communication dans l’énergie avec la personne qui l’avait humilié pour recréer du dialogue et arriver à un pardon.
Dans l’énergie, comme vous venez de l’expliquer, pouvez-vous vous retrouver face à des personnes (reprenons le cas de la personne qui a humilié l’enfant) qui refusent le dialogue ?
Quand c’est le cas, je sais que je peux avoir affaire à un blocage ou à non-dit. Parfois, je me trouve aussi confronté à des personnes qui font partie d’une génération qui ne disait pas « je t’aime » à ses enfants et qui ne se confiait pas sur ses sentiments. Je trouve donc un moyen pour parvenir à les ouvrir, de la même façon que je convaincs le mental d’être un allié plutôt qu’un obstacle en variant les approches, en faisant des « pas de côté ». Ici comme pour le reste, si une porte est fermée, je cherche un moyen pour qu’elle soit ouverte à la personne d’une façon ou d’une autre, toujours avec son accord.
Parfois le blocage persiste et j’accueille, il se peut que ce ne soit pas le bon moment, ou bien qu’il y ait une problématique sous-jacente ou bien que la personne qui consulte bloque sciemment ou inconsciemment …
Les livres et vidéos conseillés par Pierre-Olivier de Rycke :
Dans le cadre d’une première approche et d’une démarche vers soi :
* Les quatre accords toltèques, la voie de la liberté personnelle, Don Miguel Ruiz (Jouvence, 2024), un art de vivre en paix avec soi ?
* Et il me parla de cerisiers, de poussières et d'une montagne... , Antoine Paje (Pocket, 2014), l’expérience de peurs et de prises de consciences.
* L’âme du monde de Frédéric Lenoir (Nil Éditions, 2012), ce qui est important dans la vie …
Pour aller plus loin:
* Les livres de Dolores Cannon.
* Les vidéos en état modifié de conscience que ce soit des extraits de séance ou bien de l’exploration.
Merci d’avoir lu la seconde partie de cet entretien de Pierre-Olivier de Rycke. Si vous relevez des fautes d’orthographe, des coquilles, n’hésitez pas à me le signaler. Ces entretiens sont accessibles gratuitement, vous pouvez les partager à votre guise.

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